Journal des Arts #39 : Cinéma à Gaza, Chouftouhonna, Cinéma au musée

Journal des Arts #39 : Cinéma à Gaza, Chouftouhonna, Cinéma au musée

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Retour du cinéma à Gaza

 

« Le Samer » est le nom d’une salle de cinéma à Gaza qui a fermé définitivement dans les années 60.

Comme c’était l’unique salle qui existait, le public de Gaza s’est retrouvé privé du grand écran pour plus de 30 ans. Après une initiative lancée par les jeunes, la salle a rouvert avec un réaménagement qui en a augmenté la capacité d’accueil à 300 places.

Le 26 août, le public s’est retrouvé devant l’écran et a pu regarder le film du réalisateur palestinien Alaa Al Alloul, « Dix ans » où il parle de la situation des Palestiniens dans les prisons israéliennes, un documentaire dont la protagoniste est une jeune femme de 30 ans qui s’appelle Aya Soltan.

Ghalda Selmi, qui fait partie des organisateurs a déclaré que cette projection est un acte symbolique qui contribue à faire renaître le cinéma à Gaza.

L’expérience a plu aux 300 spectateurs qui étaient présents lors de la projection, et dont l’un a déclaré : « Nous avons besoin de vivre comme des êtres humains, avec des cinémas, des espaces publics, des parcs… »

 

Cinéma au musée

 

Le 30 août 2017 s’est terminée la troisième édition du festival Cinéma au musée, qui a commencé le 26 août.

 

Cinéma au musée est un festival qui se déroule au Musée archéologique de Sousse depuis 2015, et qui est organisé par l’association culturelle Afrique-Méditerranée et le centre national du cinéma et de l’image.

La programmation de cette édition était exceptionnelle, tout d’abord avec l’hommage qui a été rendu au réalisateur algérien Merzak Alouache avec la projection de son chef-d’œuvre, qui est également son tout premier film, sorti en 1976 « Omar Gatletou » en version restaurée.

Le festival a également célébré le 70e anniversaire de la cinémathèque de Milan, dont il a invité certains représentants.

Les organisateurs n’ont pas oublié le centenaire de Jean Rouch, qui était né en 1917, avec la projection de son film « Babatou » en version restaurée.

La clôture s’est faite avec le groupe « Blacklight » qui a joué avec un invité spécial du Nigéria, Abdessalam Adam.

 

Chouftouhonna

 

Les 7, 8, 9 et 10 septembre prochains, Chouftouhonna, le festival d’art féministe donne rendez-vous aux passionnés d’art pour rencontrer des artistes femmes qui abordent des problématiques diverses essentiellement reliées aux femmes.

 

Parce que l’art est un domaine qui n’est pas facilement accessible aux femmes, ce festival, qui est né en 2015, leur offre un espace artistique où elles peuvent s’exprimer.

Il s’agit de la 3e édition de chouftouhonna mis en place par l’organisation féministe Chouf. Chouf défend les droits corporels et sexuels des femmes.

Les créatrices et les artisanes ont aussi leur place dans le festival. Elles peuvent participer à Soukouhonna avec leurs productions.

 

Au programme, un Atelier Fanzine, un Atelier Electronic Sound Maker, un Atelier Football féminin, un Atelier Illustration et un Atelier Dance Voguing.

 

Choftouhonna c’est aussi : 29 Artistes plasticiennes, 29 Artistes graphiques, 36 spécialistes en Arts scéniques, 17 en Musique, 58 en Cinéma et 60 en photo. Plus de 50 pays de tous les continents prennent part à la manifestation.